Les bijoux en verre dichroïque captent la lumière et nous renvoient des couleurs iridescentes et éclatantes. Les cabochons sont créés à la main un à un et fusionnés dans un four spécialement conçu.
Une joaillière s’inspire ensuite de ces pièces pour créer des bijoux uniques et attirants pour l’œil. Le verre dichroïque ne laisse personne indifférent.
Qu’est-ce que le verre dichroïque?
Son look accrocheur et ses couleurs chatoyantes ont tout pour intriguer. Le verre dichroïque est un verre normal, dont la surface est recouverte de couches minces de matériaux oxydants déposés par vaporisation dans une cloche sous vide.
Les couleurs obtenues sont le résultat du type d’oxyde utilisé et de l’épaisseur de la couche déposée. Par épaisseur, on parle ici de quelques micromètres.
Des phénomènes physiques aux effets captivants
Les filtres dichroïques absorbent très peu la lumière. Les couleurs sont séparées par les filtres dichroïques sans être absorbées: Certaines sont réfléchies et d’autres les traversent. La longueur du parcours de la lumière au travers des filtres et du verre est modifiée par l’angle de réflexion ou de réfraction.
Les réflexions multiples de la lumière provoquent l’extinction de certaines couleurs et le renforcement d’autres. Ce phénomène appelé dispersion dépend de la longueur d’onde, du type de matériau traversé et de la longueur du chemin parcouru par la lumière. Les réflexions successives de la lumière sur les différentes couches du filtre se recombinent et interfèrent entre elles.
La lumière renvoyée à l’extérieur du verre est ainsi composée des couleurs réfléchies par la couche dichroïque, recombinée aux couleurs qui l’ont traversée. La dispersion des couleurs provoque une irisation (comme dans un arc-en-ciel) ou des reflets iridescents comme sur la nacre.
Il en résulte des couleurs plus vives et saturées, qui varient selon la lumière ambiante et l’angle d’observation. L’effet ainsi créé est captivant pour le regard.
Le verre dichroïque utilisé sur terre… et dans l’espace !
La conquête spatiale a donné naissance au développement des filtres dichroïques, qui sont utilisés notamment sur les fusées, navettes et stations spatiales. Ils permettent alors à la lumière visible de traverser les hublots tout en réfléchissant une grande partie du rayonnement solaire.
Dans la vie courante, l’utilisation des filtres dichroïques est plus répandue qu’on pourrait croire. Le réflecteur de certaines lampes halogène est de type dichroïque, ce qui permet de diminuer la quantité de rayonnement infrarouge. Le faisceau de lumière ainsi obtenu est donc beaucoup moins chaud (communément appelé « éclairage frais »).
Certains commerces utilisent aussi des filtres dichroïques. Par exemple, l’éclairage des comptoirs d’agrumes est exempt de composante verte afin de masquer le vert à la surface des oranges, alors que les légumes verts sont éclairés différemment pour qu’ils aient une apparence parfaite.